Au Moyen Âge les femmes sont généralement cantonnées à la sphère privé. Et quand elles interviennent publiquement, notamment comme auteur d’un acte écrit, elles le font le plus souvent conjointement avec leur père, leur époux ou leur fils qui scelle l’acte. Aussi est-il rare qu’elles possèdent un sceau personnel. Ce sont surtout les veuves de la bourgeoisie qui font usage d’un sceau autonome. Tel est peut-être le cas d’Augart, femme d’Eimeric Pica, dont le sceau a été retrouvé à Belpech. Curieusement, Augart a choisi un sceau scutiforme, c’est à dire en forme d’écu ou de bouclier. Elle y fait graver des armoiries inspirées semble-t-il, des armes des vicomtes de Castelbon. Cet emprunt d’emblèmes au monde des chevaliers caractérise la bourgeoisie urbaine qui, à partir de la fin du XIIIe siècle, imite les modes de vie aristocratiques.

Face du sceau, retourné pour une meilleur lecture de la légende
Retrouvez l’étude de ce sceau dans le dernier bulletin de la Société d’Histoire du Garnaguès – Belpech et son canton ou en cliquant sur le lien ci-dessous :
LANGLOIS (Gauthier). – « Un rare sceau féminin médiéval découvert à Belpech : la matrice scutiforme d’Augart, femme d’Eimeric Pica », Carnets de Garnac. Bulletin semestriel de liaison et d’information de la Société d’Histoire du Garnaguès – Belpech et son canton, n° 50, octobre 2017, p. 20-22.
Le bulletin est disponible auprès de la Société dont vous trouverez les coordonnées en cliquant sur l’image ci-dessus.