Localiser une photographie ancienne : mission impossible ?

Les collections de photographies anciennes conservées dans des fonds d’institutions publiques contiennent nombre de clichés très intéressants mais non exploités faute d’avoir été identifiés ou décrits avec précision. Pour remédier à cela les Archives de l’Aude ont lancé, en mars 2020, une heureuse initiative intitulée « C’est quoi cet OPNI (Objet Photographique Non Identifié) ? ». Cette initiative, relayée par la Société d’études scientifique de l’Aude sur sa page Facebook a connu un grand succès. Certaines photos, reproduisant une église ou un château ont été vite identifiées par les personnes connaissant les lieux. Pour d’autres cela semblait mission impossible, faute de détail caractéristique apparent. Cependant, avec méthode j’y suis généralement arrivé. Ce sont ces méthodes que je souhaite vous montrer à travers l’exemple de quelques enquêtes.

Archives de l’Aude Fonds Verguet, 5 Fi 1224

UN VILLAGE DU MIDI VITICOLE VERS 1900

La première photographie est celle d’un village resserré, environné de vignes, situé dans une plaine fermée à l’arrière-plan par une montagne peu élevé. Ce type de paysage et d’architecture sont caractéristiques du Languedoc méditerranéen. La lumière et les ombres courtes situent la prise de vue autour de l’été en début de matinée ou en fin d’après-midi. La direction des ombres, qui est celle du soleil, indique que la vue a été prise du Sud-Est si l’on est en matinée, ou du Sud-Ouest si l’on est dans l’après-midi. Mais faute de pouvoir trancher entre ces deux moments, il n’est pas possible de connaître l’orientation du cliché et par conséquent du relief. Une seule certitude : la photo n’est pas prise du nord. La silhouette du village et celle du relief ne sont pas suffisamment caractéristiques pour préciser la localisation.

Un examen de l’inventaire du fonds photographique s’impose donc pour tenter de préciser cette localisation. Ce fonds est constitué de photographies réalisées entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle par l’abbé Léopold Verguet (1817-1914), pionnier de la photographie dans le département de l’Aude. D’un point de vue géographique ce fonds couvre majoritairement l’Aude mais aussi les départements voisins dont les Pyrénées-Orientales et l’Hérault.

Dans l’Aude, ce type de paysage s’observe dans le piémont de la Montagne-Noire en Minervois et dans les plaines des Basses-Corbières situées près de Narbonne. C’est par ces deux régions que commence ma recherche. Un examen de la carte topographique en ligne sur le site de l’IGN permet de lister une vingtaine de villages situés en plaine en bordure de montagne. Une recherche des cartes postales anciennes en ligne de ces villages ne donne rien : soit la photographie n’a pas été prise dans l’Aude, soit le photographe a choisi un angle de vue peu habituel.

Je choisis alors de m’intéresser à la tour qui domine le village. Un zoom sur l’image permet de voir qu’il s’agit d’un clocher de plan carré surmonté d’un toit en bâtière. Il se trouve derrière une grande église dont le mur gouttereau est soutenu par des contreforts.

Une recherche sur les cartes postales anciennes des églises des mêmes villages permet de repérer celle de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse comme ayant les mêmes caractéristiques :

1. L’église de Saint-Laurent, à gauche vue de l’Ouest sur une carte postale ancienne, à droite vue de l’Est sur la photographie ancienne :

Cependant en supposant qu’il s’agisse de la même église, la carte postale n’offre pas la même orientation puisque le clocher est devant la nef. Faute de trouver une vue de l’autre face de l’église de Saint-Laurent, je recherche d’autres détails caractéristiques. Je repère une sorte de château composé de deux tours inégales, que je retrouve sur une photographie du site de la commune :

2. Château XIXe, à gauche d’après le site de la commune, à droite sur la photographie ancienne :

Un troisième détail va permettre de confirmer la localisation et de déterminer l’angle de prise de vue. Il s’agit de la maison située au premier plan à gauche. Par chance, celle-ci est conservée dans un état proche de celui du début du XXe siècle :

3. Maison chemin du Rabet, à gauche sur Google Street View, à droite sur la photographie ancienne :

Le report des trois détails caractéristiques sur la photo ancienne ci-dessous et sur la photo aérienne plus bas permet de situer le lieu où Léopold Verguet a posé son objectif : sur une éminence au-dessus du chemin du Rabet, lui permettant de réaliser une vue générale de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse depuis l’Est-Sud-Est.

Localisation de quelques bâtiments caractéristiques sur la photo ancienne
Localisation des mêmes bâtiments et de l’angle de vue sur photographie aérienne du Géoportail

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Archives de l’Aude fonds Verguet, 5 Fi 1257

LE JARDIN D’UN CALVAIRE

Au centre de la photo, un jardin délimité à gauche par une route, à droite par un chemin, au premier plan par une balustrade de pierre dans laquelle s’ouvre une grille de fer à deux battants, encadrée par deux piliers de grès ou de calcaire. Le battant de droite est ouvert, laissant voir deux jeunes enfants, habillées de façon bourgeoise. Le plus jeune, à gauche, est sans doute un garçon. Il porte une veste à revers large et un bermuda. Le plus âgé, sans doute une fille, porte une chemise, une culotte et un chapeau à rebord large incliné.

Le jardin est manifestement un calvaire. À gauche de l’entrée, à l’extérieur, on observe une croix ancienne en pierre. À l’intérieur, au sommet d’un mamelon, est visible un christ en croix. Entre celui-ci et l’entrée est visible une statue dont la silhouette évoque une Pietà, c’est à dire une Vierge pleurant le Christ mort sur ses genoux.

Différents éléments permettent de situer la photo. Le paysage végétal (vignes, cyprès et pins) est méditerranéen. La topographie (champ plat à gauche sans colline visible à l’horizon, colline basse à droite) situe la scène dans une plaine comme celle du Minervois ou des Basses Corbières. Le panneau routier à l’envers à gauche indique sans doute l’entrée d’un village. Sur le linteau de fer surmontant la grille, Joël Gardes, président de l’Association des Amis du Château de Miglos, a lu l’inscription : « DONNE PAR XAVIER RIGAL 1870 ». C’est à ce moment là et grâce à lui que j’ai commencé ma recherche et qu’elle a pu aboutir.

Une recherche sur le site de généalogie Geneanet permet de repérer un certain Louis Henri Xavier Rigal, propriétaire né le 16 avril 1831 à Villeneuve-les-Chanoines (actuellement Villeneuve-Minervois), qui avait épousé en 1864 une certaine Marie Miquel. Selon Le courrier de l’Aude du 14 mai 1893, il était à cette date décédé et portait le prénom usuel de Xavier. Le nom, la date, le statut social aisé et l’origine géographique de ce Xavier concordent avec celui du mécène du calvaire.

Reste à vérifier la présence d’un calvaire à Villeneuve-Minervois. Le site de la commune et l’ouvrage Vilatge al pais, canton de Peyriac-Minervois évoquent un calvaire construit par les habitants à partir de 1854, comportant plusieurs statues dont une de la vierge, et une croix ancienne de pierre datée de 1696. Toutefois les photographies publiées sur le site ne permettent pas de reconnaître la photographie ancienne.

Vue aérienne du jardin du Calvaire de Villeneuve-Minervois en 2018

Un tour sur le Géoportail permet de vérifier, grâces aux cartes et photographies aériennes, que la topographie du calvaire de Villeneuve-Minervois correspond à celle de la photographie. Le jardin, situé à la sortie du village, affecte une forme triangulaire et s’élève vers l’Est jusqu’à un mamelon. Les photographies et cartes anciennes, présentes sur le Géoportail, permettent de vérifier la présence de vignes, ayant laissé aujourd’hui place à l’extension du village.

Le jardin du Calvaire sur Google street view

Un tour s’impose maintenant sur Google Street view. Là, grosse déception : l’architecture des lieux ne correspond pas à la photo ancienne : point de portail monumental, de croix de pierre, de statue de la vierge et de calvaire. Pourtant, en y regardant de plus près l’on s’aperçoit que le mur où devrait se situer le portail est très récent. Un nouvel accès au jardin a été réalisé un peu plus loin. L’on apprend d’autre part, sur le site de la commune, que la croix de pierre ancienne, datée de 1696, a été déplacée.

De plus la croix de pierre du calvaire sur la photo actuelle du site de la commune (à gauche) et de la croix de la photo ancienne (à droite) semblent bien correspondre.

La difficulté d’identification résultait ici de l’absence de photographies anciennes comparatives et de la disparition de la majorité du mobilier et de l’architecture du lieu. Pour une ultime confirmation il faudrait consulter l’article de SOUCHON (abbé), « Villeneuve Minervois : le calvaire », Histoire et généalogie en Minervois, n° 79, mars 2010, p. 25-30. Et aussi La Semaine religieuse du Diocèse de Carcassonne, hebdomadaire qui doit contenir des articles réalisés à l’occasion des aménagements successifs du jardin du calvaire. Mais ces deux périodiques ne sont pas en ligne et les mesures sanitaires ne m’ont pas permis de me déplacer en bibliothèque. Enfin, des recherches généalogiques permettraient peut-être d’identifier les deux enfants.

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Archives de l’Aude, fonds Verguet, 5 Fi 1267

UNE PROCESSION RELIGIEUSE

Un groupe de personnes, vues de dos, monte un chemin bordé de pins et cyprès. Parmi eux, en fin de cortège, un prêtre et sans doute deux enfants de chœur. Il s’agit donc d’un évènement religieux telle qu’une procession. Le ciel gris atténue les ombres qui ne sont pas visibles, nous privant d’informations sur l’exposition du lieu.

Sur la seule base des informations déduites du cliché la localisation semblait impossible. Tout au plus pouvait-on dire que l’on se situe dans un paysage méditerranéen et que la présence de cyprès est souvent le marqueur d’un cimetière ou d’une chapelle rurale. Mais le rapprochement avec la photo précédente permet de proposer une hypothèse. Il pourrait s’agir des rogations de Villeneuve-Minervois, menées les trois jours précédant l’Ascension (15 août), décrites dans l’ouvrage Vilatge al pais, et qui passaient par le jardin du calvaire. En effet la topographie des lieux semble correspondre : le chemin visible ici semble bien celui qui fait le tour du jardin du calvaire, visible sur photo aérienne et Google Street View (voir plus haut). De plus l’inclinaison des arbres, vers la gauche, correspond à celle que l’on peut observer sur le chemin montant vers le calvaire de Villeneuve-Minervois. Enfin, l’absence d’herbe verte et le sol poussiéreux du chemin situent la scène en été, période de ces rogations.

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LES MÉTHODES D’IDENTIFICATION

Les enquêtes sur les trois photographies ci-dessus utilisent des méthodes d’identification que nous allons formaliser ici.

Une enquête doit commencer par un examen attentif du document tant dans ses caractères externes (le support) que dans ses caractères internes (l’image). Cet examen s’accompagne de descriptions précises facilitant ensuite la recherche dans des bases de données.

Observer les caractères externes (le support)

Le support renseigne sur la technique de prise de vue ou de tirage (plaque de verre, tirage papier…) permettant de dater la photo. Les éventuelles indications imprimées ou manuscrites telles que le nom du photographe sont évidemment à prendre en compte.

Observer les caractères internes (l’image)

Situer dans l’espace :
Observer la végétation, le relief, la géologie, les matériaux et le style des constructions, le style des costumes… pour déterminer la région.

Situer dans le temps :
Observer l’état de la végétation, la luminosité, la taille des ombres pour déterminer la période de l’année et le moment de la journée.

Orienter :
Observer la direction des ombres en fonction de la date et de l’heure, l’orientation des bâtiments (village de montagne exposé généralement au sud, église orientée généralement à l’est…), l’inclinaison des arbres (suivant le vent dominant ou la meilleure exposition), le sens d’écoulement d’un cours d’eau, la direction d’une ligne électrique, d’une voie de chemin de fer…

Repérer les détails caractéristiques :
Observer les personnes (geste, attitude, regard, genre, âge, habits…) pour caractériser leur position sociale, leur activité… Observer les bâtiments et reliefs remarquables, les objets, les inscriptions…

Rechercher et confronter

Les observations permettent de faire des hypothèses qu’il faut confronter à d’autres sources d’information :

Confronter avec la vie de l’auteur :
Connaître la vie de l’auteur de la photographie ou de la collection permet de savoir les lieux qu’il a fréquenté et donc d’orienter la recherche.

Confronter avec la collection :
Vérifier si d’autres photographies de la collection ne partagent pas des caractéristiques communes avec celle à identifier.

Rechercher un monument :
Utiliser des bases de données sur le patrimoine culturel telles que celles du Ministère de la Culture, d’une région comme l’Occitanie, d’une association comme la Société d’études scientifiques de l’Aude

Identifier un type de paysage :
Utiliser des sites tels que l’Atlas des paysages du Languedoc-Roussillon.

Rechercher une personne :
Utiliser des bases de données généalogiques telles que Geneanet ou FamilySearch.

Rechercher un événement :
Utiliser la presse ancienne sur les portails Presse locale ancienne ou Gallica de la Bibliothèque nationale de France, dans les collections des bibliothèques locales et des archives départementales.

Retrouver des photographies anciennes :
Interroger les moteurs de recherche à l’aide de mots-clés. Les moteurs généralistes type Google Image ou Pinterest risquent de vous noyer dans des réponses trop nombreuses et pas toujours pertinentes. Sur les photographies interrogez le moteur de recherche de Gallica par nature de document, aire géographique etc. Sur les cartes postales anciennes utilisez le moteur de recherche agrégatif de Lexigos qui interroge des sites commerciaux, associatifs et institutionnels nationaux ou locaux. Pour un accès géographique voyez aussi Geneanet, Cartorum, des sites institutionnels, associatifs ou personnels de votre région, des bibliothèques comme Rosalis, bibliothèque patrimoniale de Toulouse.

Vérifier sur le terrain :
L’idéal est de confronter la photographie ancienne avec la même vue sur le terrain. Mais il n’est pas toujours possible de se rendre sur place. Le Géoportail permet, à l’aide de cartes et photographies aériennes anciennes ou actuelles, de connaitre la topographie, la géologie, l’occupation du sol… L’application Google Street View sur Google maps permet de visualiser le paysage à 360° depuis une rue. Leur confrontation permet de localiser le point et l’angle de prise de vue.

Ne pas désespérer

En cas d’échec, demandez de l’aide sur les réseaux sociaux, les forums spécialisés, ou auprès des acteurs locaux. Car la recherche collective est souvent plus efficace. Élargissez vos sources d’information ou votre aire géographique. Recommencez cette recherche plus tard. Entre-temps vous aurez de nouvelles idées, un nouveau regard ou vous aurez accès à de nouvelles sources.

Aller plus loin

La photographie étant localisée, il vous faudra peut-être aussi la dater en la confrontant à l’évolution topographique des lieux, à l’état de la végétation, au style des costumes, au contexte ; en utilisant un calcul astronomique basé sur la direction de l’ombre. Puis vous pourrez l’exploiter en vous intéressant non seulement au contenu mais aussi au regard du photographe. Vous trouverez des exemples de mise en œuvre de l’ensemble de ces méthodes dans les deux articles suivants réalisés chacun autour d’une photo jusque-là non identifiée :

Langlois (Gauthier), « Un village fortifié, déserté à la fin du XIXe siècle : Castelmaure », Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, tome CXIX, 2019, p. 141-146.

Langlois (Gauthier), « Un épisode de la révolte viticole de 1907 à Tuchan », Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, tome CXIX, 2019, p. 149-153.

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2 commentaires pour Localiser une photographie ancienne : mission impossible ?

  1. BOULET Jean, Siran dit :

    Je découvre ce soir votre site très intéressant et la somme de vos recherches approfondies. Il est trop tard pour échanger à cette heure. Me permettrez vous une correction de détail sur la photo d’une procession au calvaire de Villeneuve Minervois.
    Les rogations se faisaient le lundi, mardi et mercredi avant le jeudi de l’Ascension ( Ascension de Jésus au ciel, 40 jours après sa résurrection – Pâques – et 10 jours avant le dimanche de Pentecôte). On se dirigeait d’ordinaire vers les croix situées à la sortie des villages, bornes qui limitaient l’espace habité et ouvraient sur l’espace cultivé qu’on avait à bénir ces jours-là. Parfois et en des temps plus anciens, on allait à des croix plus lointaines, sur les limites communales, pour y lire le prologue de l’Evangile de st Jean. D’où le nom de « Als Evangelis » pour les croix en limite de communes. Pour les rogations on partait matin , avant d’aller au travail, l’acolyte portait une croix en tête. Je ne suis pas sûr que le prêtre était si lourdement habillé. Il ne portait pas l’ostensoir avec l’hostie consacrée. La chappe vue sur la photo correspondrait plutôt à une procession avec ostensoir , que l’on posait sur des reposoirs. Ces processions du Saint Sacrement avaient lieu pour la Fête Dieu ou Corpus Christi, c’est à dire le deuxième dimanche après Pentecôte (le premier étant la Trinité). On pouvait alors approcher de fin juin (date mobile).
    Le 15 août, jour férié et fête fixe, on célèbre l’Assomption de la Vierge Marie, sa montée au ciel, corps et âme, au moment de sa mort. L’après-midi en France, on pratique ou pratiquait la procession dite du vœux de Louis XIII, et Marie protectrice de la France. Cette procession est donc dans un contexte marial mais souvent avec l’ostensoir et le saint sacrement. Dans les sanctuaires mariaux ( par exemple ND de la Livinière ou du Spasme) à la procession du 15 août après midi s’ajoutait une veillée de prière le 14 au soir, avec procession mariale aux flambeaux (les candélous).
    Au total je pense qu’on n’est pas aux rogations mais bien à la fête Dieu, voire au 15 août comme vous le pensez. Il est possible que les informateurs de « Vilatges al Pais » soient à l’origine de la confusion. Ayant été acolyte dans les années 1950 à Siran, j’ai connu le temps où ces pratiques concernaient la majorité des femmes du village, un certain pourcentage des hommes et bien sûr les enfants de chœur . La Fête -Dieu était beaucoup plus suivi que les rogations. Les petits enfants, garçons et filles avaient leur petite corbeille pour les fleurs de v bents et autres pétales à jeter devant le reposoir. Le reposoir lui même, construit dans un renfoncement de portait, grille de maison bourgeoise comme simple portail de remise, pouvait mobiliser tout le quartier, les femmes tendaient des draps, les hommes attelaient de grand matin pour ramener du feuillage, des branches de frêne à couper en bord de rivière. Il y avait là une fierté de quartier et même des hommes non pratiquants pouvaient apporter leur concours.
    Bref identifier une photo demande des recherches topographiques poussées et aussi des méthodes ethnologiques .passionnantes. Espérons que votre méthode inspirera les revues locales pour explorer les richesses photographiques négligées, ce type de recherche peut bénéficier d’un travail collectif , échange de compétences diverses (dans mon cas, une formation d’enfant de chœur que je n’ai pas oubliée).

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